vendredi 10 août 2012

des films, des images

 
Je me souviens de films et d’images :
Dans Stranger than paradise, Éva et Willie mangent face à face, un bibelot kitchissime et incongru posé sur la table, entre eux deux.
Dans India Song, les trois corps, Anne-Marie Stretter  et ses deux amants, allongés à même le sol de la maison, côte à côte, ils ne se touchent pas.
Dans Les nuits de la pleine lune, dans un bar « anonyme », Octave sort un carnet bleu à spirale de sa poche et prend des notes pendant que Louise descend aux toilettes, une pochette jaune rayée de noir, façon tigre, à la main.
Dans Still walking, la mère, après le bain du soir, va étendre sa serviette de toilette sur un fil à linge, dehors.
Dans la Piscine, Jean-Paul et Harry prennent un petit déjeuner au bord de la piscine, Harry est affamé, Jean-Paul non, je ne sais plus s’il boit même un café
Dans petits arrangements avec les morts, Zaza demande toujours l’heure qu’il est. On ne sait pas très bien si c’est pour ne pas rater le poissonnier et les langoustines du repas du soir ou pour prendre une petite pilule qui rend la vie plus belle. Sa sœur et ses frères se demandent pourquoi elle n’a pas de montre.
Dans Brodeuses, j’aime toutes les images. Claire prépare quelques broderies qu’elle a réalisées pour les montrer à Madame Melikian, elle les dépose d’une main sûre à plat sur un papier de soie blanc, elle hésite pour la dernière, celle avec la fourrure de lapin, et finalement, oui … le bruit du papier qu’elle replie.

Dans trois de ces films, le même geste de femme de lisser un tissu du plat de la main d’un geste bref, pour enlever un pli parfois imaginaire.

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