J’ai cru que je pourrais profiter des vacances et rattraper
mon retard sur les lectures prévues et
écrire ici sur Dix heures et demie du soir en été. Finalement, je n’ai pas pu, ça faisait vraiment devoir de vacances et une main étreignait mon cœur
chaque fois que ce devoir se rappelait à moi ! Alors et avec bonheur, j’ai
lu autre chose. Et par deux fois, je fus emportée : dans les forêts allemandes et seule au monde avec un chien, un chat et une vache, un champ de
pommes de terre à biner, puis dans l’île de Guernesey (où il fut encore
question de patates).
J’entends à la radio Laurent Mauvignier dire qu’il n’aime
pas tellement voyager, prendre l’avion et que ce sont les livres qui le font
voyager, que ça lui va, lui suffit.
Alors, septembre et sa rentrée littéraire sont une promesse
de voyages. M’attendent le Japon, le siècle premier, le monde de l’art
new yorkais, le Cantal …D’autres que je ne soupçonne pas encore, mais que j’ai
déjà été renifler sur les tables de la librairie d’à côté.
Ca, c’est pour septembre.
Mais en août, il y a eu des films d’été (revu à la télé, c'est sur la photo) et d’hiver, des
dégustations de vin autour d’un repas en plein air (mais abrité, quand même)
alors qu’il pleuvait doucement, des amis qui ont pleuré et d’autres qui ont
essayé, une jeune fille qui a soulevé ses cheveux pour montrer une nuque qui se
cachait encore (venir en vacances dans la maison d’un artiste n’est pas
forcément de tout repos).
Il y a eu Marguerite Duras à la radio qui engueule gentiment
Madeleine Renault qui ne veut pas garder le silence trop longtemps sur scène.
Alors Marguerite lui explique que ça va lui faire du bien, au public, un peu de
silence, car il s’est farci son texte jusque là, et une pose, même un peu
longue, serait quand même bienvenue.
Il y a eu aussi une sortie de cinéma sous la pluie chaude,
exactement comme l’année dernière. Cette fois, ce fut un petit
resto vietnamien, où nous avons continué à nous régaler de ce film-là.
Il y a un nouveau dessin pour notre lustre (phrase un peu
énigmatique, je m’en rends compte !), une cabane-bibliothèque-bureau en
fin de construction, un été automnal qui
tire sur sa fin, une énergie à dénicher pour ce qu’on appelle la rentrée, après
une langueur estivale tout à fait soutenable.
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