vendredi 27 mai 2011

fin de partie



Je me souviens que je n’aime pas jeter mes vêtements, ni aucun autre effet m’appartenant. Cette séparation définitive est un déchirement. La consécration d’un vêtement : devenir pyjama. Ce n’est pas évidemment pour tous et dormir en manteau d’hiver est peu agréable. C’est dommage. Dans la difficulté à se séparer des choses, il y a aussi le fait que je ne peux absolument pas les jeter dans la poubelle. Les penser mélangés aux épluchures et autres coquilles d’œuf du gâteau de la veille (cake à la farine d’avoine et écorce d’orange confite, délicieux) n’est pas supportable. Je les enveloppe dans un sac à part. Une petite cérémonie d’adieu ne me paraîtrait pas superflue, ni enterrer le sac dans le jardin, même si je conçois que tout cela est très exagéré pour un vieux jean que d’autres qualifieraient de pourri et de deux sacs à main troués.
Aujourd’hui, bien que le soleil revienne est une journée un peu endeuillée.

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