Je me
souviens, c'était il y a quinze jours (Alzheimer, tiens-toi loin de moi).
Le jour
du carnet ligné orange, de la pluie sans fin et donc, du parapluie rayé qui
s’envolera au premier vent, le jour où je n’achète pas de livre, de film, de
vêtement, car je n’ai pas de désir, un jour d’errance : l’outil
indispensable au travail ne fonctionne pas. Demain, c’est mon anniversaire. f.
m’offrira un bracelet à la couleur incertaine car changeante, un vêtement gris
aux manches dans lesquelles on glisse le pouce, un film thaïlandais, un dîner
parfait. Ici se glissera aussi un tout petit paquet qui fait une grande et
belle surprise et une plaquette de chocolat délicatement parfumée à la rose.
Une jolie jeune femme poussera la porte du travail à onze heures tapantes et me déposera un bouquet de fleurs enveloppé de papier blanc et simple. Tout sera bien, et le jour d’hier s’envolera. Cette semaine, enfin, nous
dînerons sur la terrasse, ça veut dire du soleil, une température clémente et
un temps plus lent entre le premier verre et l’assiette pleine de légumes de
couleur verte cuits à l’étouffée avec le riz sauvage (ajouter un émincé de
citron confit et une pincée de piment d’espelette une fois la cuisson aboutie).
En guise de week-end, nous réfléchirons sans fin et sans solution à transformer
notre terrain en jardin. émile semble comprendre nos états d’âme : il se
couche tous les soirs à la même heure SUR les herbes aromatiques que je
m’évertue à faire pousser. Nous avons donc un chat qui sent le basilic et le
romarin ! Nous aurons aussi déjeuné de sushis en agréable compagnie et
oublié d’aller vernir une exposition.
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